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Si rien ne bouge

(Le Rouergue 2009 / Actes Sud Babel 2014)

 

 

« La mue de l’enfance à l’âge adulte, forcément cruelle, désirée et haïe dans le même temps. Le sentiment que la vie s’ouvre et que ce qui meurt fera cicatrice. Hélène Gaudy dit la peau, le corps, la morsure, tranquillement, sans emphase, avec précision. L’imagination a des pouvoirs merveilleux et tuants. »
— La Marseillaise — 

 

« On est loin d’un simple jeu formel et cette très jeune romancière (ces deux livres ont été écrits alors qu’elle n’avait pas trente ans) nous fait souvent toucher du doigt certains aspects de la complexité humaine. (…) L’écriture d’Hélène Gaudy, que l’on pourrait d’abord qualifier de simple, se révèle très travaillée, capable par exemple d’introduire avec peu de moyens des nuances fines dans les ambiances, les sensations ou les sentiments (…) Mais la force de ce récit vient de ce qu’il se tient à la frontière de plusieurs genres (roman social, thriller, roman d’apprentissage, fantastique) sans jamais trancher tout à fait. Si rien ne bouge semble jouer avec ce que l’adolescence comporte de sombre, de vertigineux. Une sorte de « trou noir » de la vie qui échappe aux représentations des adultes, déjoue leurs interprétations et les renvoie à leurs propres peurs. »
— La Marche aux pages — 

 

« Une écriture sobre, précise, pour décrire la mise en scène d’une explosion. Deuxième roman d’une jeune auteure subtile et qui va droit au but. »
— Muze — 

 

« Cette amitié fabriquée, cruelle, intense, H. Gaudy la dissèque avec une précision subtile et redoutable ; ses phrases sèches, répétitives, comme tracées au scalpel, sonnent juste. Elles disent le désœuvrement propre à cet âge, les nouveaux rapports de force testés par les adolescentes. La tension monte, le réalisme bascule dans l’onirisme inquiétant des contes : cet été-là, c’est sûr, le bonheur tranquille, aveugle, a volé en éclats. »

— Page — 

 

« Construit à petites touches sensibles, le récit est bien mené, et sonne juste. »

— Livres Hebdo — 

 

« On pense à Michael Haneke, pour la folie froide et ordinaire renforcée par l’atmosphère du lieu idyllique et coupé du monde où se déroule le récit. Cette histoire de famille modèle et bien-pensante qui bascule peu à peu dans la folie au contact de ce qui lui est étranger, cette histoire de mère fusionnelle et de père infantile continue de glacer les sangs bien après le livre refermé. »
— Open mag, magazine de la FNAC — 

 

« Le roman explore les arcanes d’une amitié forcée et les jeux d’influence qu’elle sous-tend, faisant monter, avec beaucoup de maestria, une tension insoutenable. »
— Phosphore — 

 

« Hélène Gaudy est une marionnettiste, une manipulatrice de premier ordre. Elle se plaît à détraquer insensiblement les atmosphères et elle excelle à ce petit jeu : elle opère l'air de rien, par petites touches, par petites phrases toutes de suggestion et d'ellipses, phrases d'apparence anodine mais de portée assassine, forces de frappe, recels de charges atomiques. Entre prédateurs et proie la roue tourne, la tendance s'inverse, la frontière devient étrangement floue. L'intrigue tourne à la fable et pointe les dangers de la tentation sécuritaire. Sismographe des détraquements infimes qui procède par éraflures, par coups de pointe incisive, voici le récit d'une altération générale, d'une contagion dont l'ampleur et l'impact dépassent ceux qui la génèrent. C'est aussi le récit de l'inquiétante étrangeté, de l'altérité inassimilable. Un roman étonnamment maîtrisé qui distille un constant malaise et une persistante force d'envoûtement. »
— Livres-addict — 

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