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PLEIN HIVER
Actes Sud / Janvier 2014

À FEUILLETER ET ÉCOUTER ICI :

 

 

Par une aube tranquille et glaciale, un jeune homme apparaît, seul, sur la route de Lisbon, dans le Nord des États-Unis. Aussitôt naît la rumeur qui bientôt envahit les rues de la ville : David Horn est revenu. Celui qui revient peut-il être le même que celui qui est parti ? Plein hiver explore cet espace blanc de l’identité à petites touches précises qui pénètrent peu à peu le mystère des personnages. Sur le temps qui passe et les rêves plus grands que l’Amérique, sur les éloignements nécessaires et la méconnaissance de ceux qu’on aime, Hélène Gaudy compose un roman fiévreux, trouble comme les blessures d’enfance, qui dessine la cartographie d’adolescences en suspens.

 

"Dans ce troisième roman, le plus accompli à ce jour, Hélène Gaudy joue parfaitement avec une mythologie américaine littéraire et cinématographique. Avec un décor qui rappelle parfois le Twin Peaks de David Lynch ou le Top of The Lakede Jane Campion. Avec une réflexion sur l'ennui, l'attente, le désir et le temps à part de l'adolescence. Plein hiver est traversé d'un bout à l'autre par la torpeur, la tension. Et porté par les éclats poétiques que distille une romancière en pleine possession de ses moyens"
— Lire — 

"Les Etats-Unis, où abondent les villes homonymes de celles du Vieux Continent, thématisent parfaitement l’enjeu romanesque de Plein hiver. Lisbon n’est qu’un simulacre de la capitale portugaise, on peine à lui reconnaître le moindre air de famille avec son original, mais elle existe pourtant bel et bien, avec sa grand-route, ses ruelles et ses pauvres bâtisses. Hélène Gaudy réussit pleinement à rendre sensible cette période de trouble et d’incertitude identitaire qu’est l’adolescence. Elle la suggère plus qu’elle ne l’expose et en propose une vision vraie, précisément parce qu’elle la passe, à tous les niveaux, par le filtre du fictif."

— Le Monde des livres — 

 

"La fascination de Plein hiver ne tient pas seulement par sa pénétration et son art de créer, comme on dit, une "atmosphère". Hélène Gaudy s'attache à tout ce qui s'ajuste mal, à ce qu'on devine de malaise sous les apparences, aux destins pris dans les glaces de la dérisoire Atlantic River, trop loin du Tage et de la grandiose baie de son homonyme océanique. Mais les mots peuvent donner à ce comté grand comme un timbre poste la dimension d'un monde qui restera inexploré."

— L'Humanité —

 

"En mettant l'adolescence au centre de son histoire, l'auteur réussit un roman où la quatrième dimension de l'espace n'est pas le temps, mais la parole retrouvée. Un défi à la physique."

— Transfuge — 

 

"La beauté de Plein hiver tient à cette inquiétude liée à la foi, la foi en son désir de l'autre. Celui qui revient est composé du souvenir, des attentes, des fantasmes de tous ceux qui l'ont espéré. David, c'est le magnifique portrait en creux de l'être aimé. Sublimes de justesse sont ces pages qui décrivent toute la déréliction d'une mère "orpheline".  L'écriture d'Hélène Gaudy parle parce qu'elle sait se taire et laisse advenir la sensation. Les retrouvailles de Prudence et de David sont les noces de peau neuves. Le vrai mystère, au fond, est ces corps qui ont changé, ces enfants devenus des amants."

— Numéro — 

 

"Le fossé entre les générations, la solitude, la jeunesse perdue, l'isolement, les non-dits, une violence larvée, parfois perverse : très visuel, Plein hiver appelle des images de Fargo des frères Cohen ou du Ruban blanc de Michael Haneke. Un désespoir immaculé, inéluctable, que le retour de David ne parvient pas à apaiser et sur lequel planent tous les soupçons.

— Le Matricule des anges — 

 

"Le dernier roman d'Hélène Gaudy a quelque chose d'un objet insaisissable, capable de changer de couleur dès qu'on le fait tourner dans sa main. Il est à la fois puissant et fragile et nous invite à une expérience de lecture particulière.  L'une des grandes forces d'Hélène Gaudy est sa capacité à rendre avec justesse et précision des comportements ou sentiments de ses personnages en tournant pourtant le dos à toute analyse psychologique. Elle reconstitue une sorte de vérité humaine et tangible en passant par des correspondances singulières, des symptômes. Pourtant, il n'y a rien de ludique ni de cosmétique dans cette multiplication apparente des pistes. Chacun pourra suivre la sienne, à moins qu'elles ne se rejoignent en un certain point. Mais le lecteur, quoi qu'il en soit, ne se sentira pas floué. À preuve, la scène finale, d'une beauté renversante, et dans laquelle David Horn pourra nous apparaître soudain comme un lointain et tragique cousin de Peter Pan. Il y a dans ce roman une force d'écriture permanente, indiscutable. Le suspense n'y est finalement qu'un épiphénomène, un accident de l'intranquillité qui habite le monde qui s'y déploie."

— La Marche aux pages / Culturopoing — 

 

"Hélène Gaudy signe un vrai faux roman américain sur le mystère d'une réapparition. Celle de ce héros "en creux" (David n'est finalement composé que des fantasmes de ceux qui l'attendent et l'aiment) est également le mystère du passage de l'adolescence à l'âge d'homme."

— Livres Hebdo — 

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